Marché Photovoltaïque en France : Chiffres Clés et Perspectives 2024

Tu as certainement entendu parler du photovoltaïque ces derniers temps ? Entre les panneaux qui fleurissent sur les toits et tous ces articles qui vantent une énergie propre, on a parfois du mal à s’y retrouver ! Est-ce vraiment le bon moment pour se lancer ? Où en est réellement le marché en France ? Et surtout, est-ce que ça continue de progresser en 2024 ?

Bonne nouvelle : le marché du photovoltaïque en France explose littéralement ! Avec près de 5 GW raccordés en 2024, c’est un record absolu, et crois-moi, ça n’est pas près de s’arrêter. Les prix des installations continuent de baisser, l’autoconsommation séduit de plus en plus, et la filière crée des emplois à tour de bras.

Alors, on fait le point ensemble sur ce marché en plein boom ? Je t’explique tout ça, chiffres à l’appui !

L’essentiel à retenir sur le photovoltaïque en France

  • Capacité totale : Le parc photovoltaïque français atteint désormais 23,5 GW de puissance installée en 2024
  • Production record : Près de 5 GW de nouvelles installations ont été raccordées en 2024, un niveau jamais atteint
  • Autoconsommation : Plus de 59 500 installations en autoconsommation totale ou partielle enregistrées
  • Segments porteurs : Les grandes toitures (100 à 500 kW) explosent avec un record de 595 MW raccordés
  • Part dans la consommation : Le solaire couvre désormais 4,9% de la consommation électrique française
  • Prix des équipements : Légère hausse des prix de 3% sur les modules photovoltaïques en 2025

Le photovoltaïque en France en 2024 : des chiffres qui donnent le sourire !

Le marché du photovoltaïque en France, tu veux savoir où ça en est ? Accroche-toi, parce que les chiffres sont vraiment impressionnants ! Au premier trimestre 2025, Enedis nous apprend que 1 407 MW ont été raccordés au réseau électrique. Ça représente plus de 55 000 nouvelles installations, un vrai raz-de-marée solaire !

Si on regarde un peu en arrière, on voit que l’année 2024 a été carrément exceptionnelle : 4 914 MW raccordés sur l’ensemble de l’année, portant la puissance totale installée à près de 23 GW. On n’avait jamais vu ça ! Même le secteur de l’éolien commence à se faire doubler…

Mais attention, cette belle dynamique pourrait être un peu freinée par les dernières réformes réglementaires, comme la nouvelle grille tarifaire pour les installations de moins de 500 kWc. Les effets de ces changements, on ne les verra vraiment qu’en fin d’année 2025.

Qui sont les champions du photovoltaïque en France ?

Tu te demandes quelles régions brillent le plus sous le soleil (photovoltaïque) ? Sans grande surprise, ce sont les régions du sud qui trustent les premières places :

  • La Nouvelle-Aquitaine reste le mastodonte avec 25% de la puissance totale installée
  • L’Occitanie suit de près avec 20% du parc national
  • La Provence-Alpes-Côte d’Azur complète le podium avec 13%
  • L’Auvergne-Rhône-Alpes se classe 4ème avec 11% de la puissance totale

À elles quatre, ces régions représentent 70% de toute la puissance photovoltaïque installée en France ! Et ce n’est pas près de changer : elles totalisent également plus des deux tiers des nouvelles installations raccordées en 2024.

Ce n’est pas un hasard si ces régions sont en tête. Avec plus d’ensoleillement, la production d’énergie solaire y est naturellement plus performante, rendant les investissements plus rapidement rentables que dans le nord de la France.

Évolution du parc photovoltaïque : la croissance s’accélère !

Si tu pensais que le marché du photovoltaïque était déjà à maturité, détrompe-toi ! Les chiffres du dernier trimestre 2024 montrent une accélération impressionnante par rapport aux performances déjà exceptionnelles de 2023.

Voici ce qu’il faut retenir du 4ème trimestre 2024 :

  • 1 586 MW raccordés (contre 1 351 MW au 3ème trimestre)
  • Un parc total qui atteint désormais 23 GW
  • La part du photovoltaïque dans la consommation électrique française grimpe à 4,9%
  • Une file d’attente pour de nouveaux projets qui dépasse les 25 GW !

Et c’est encore plus frappant quand on regarde le tableau global du premier semestre 2024 :

Solaire photovoltaïque Nombre d’installations Puissance en mégawatts
Parc raccordé au 30/06/2024 1 010 481 22 172
Parc raccordé au 31/12/2023 891 960 20 119
Évolution (%) 13 % 10 %
Nouvelles installations 1er semestre 2024 126 873 2 110

Ce qui me frappe le plus, c’est cette progression de 36% du nombre d’installations et de 46% de puissance raccordée par rapport au premier semestre 2023. Le photovoltaïque n’est plus une tendance, c’est une véritable révolution énergétique en marche !

Zoom sur les différents segments du marché photovoltaïque

Le marché photovoltaïque, ce n’est pas un bloc monolithique ! Il se divise en plusieurs segments qui évoluent chacun à leur rythme. Et c’est super intéressant de voir les dynamiques à l’œuvre dans chaque catégorie.

Les installations résidentielles : stabilité et démocratisation

Pour les petites installations (moins de 36 kW), typiquement celles qu’on trouve chez les particuliers, on observe une légère progression avec 317 MW raccordés au 4ème trimestre 2024. Ce segment se maintient à un niveau élevé, signe que les Français sont de plus en plus nombreux à franchir le pas.

L’autoconsommation reste le principal moteur de ce marché, avec environ 59 540 installations raccordées, même si on note un léger tassement par rapport au trimestre précédent. La hausse du prix de l’électricité continue néanmoins d’encourager les propriétaires à s’équiper pour réduire leur facture.

Et si tu comparais avec nos voisins européens, tu verrais qu’il reste encore une marge de progression énorme ! La France fait figure de petit joueur avec moins de 3% des logements équipés, très loin derrière des pays comme les Pays-Bas ou la Belgique.

Le segment commercial et industriel : le grand gagnant

C’est clairement le segment qui explose ! Les grandes toitures (100 à 500 kW) ont battu tous les records avec 595 MW raccordés au 4ème trimestre. Du jamais vu ! Ces installations, typiquement sur des bâtiments commerciaux, industriels ou agricoles, représentent désormais le cœur du marché photovoltaïque français.

En revanche, les moyennes toitures (36 à 100 kW) marquent un peu le pas avec 61 MW raccordés, en recul par rapport aux trimestres précédents. Quant aux très grandes toitures (500 kW à 1 MW), elles sont également en repli, avec seulement 14 MW raccordés.

Ce succès des grandes toitures s’explique notamment par :

  • Une rentabilité optimale avec des coûts d’installation par kW moins élevés que pour les petits projets
  • Des surfaces disponibles importantes qui permettent d’installer des puissances conséquentes
  • Une autoconsommation qui fait sens pour des entreprises qui ont une consommation électrique diurne
  • Des obligations réglementaires pour les nouveaux bâtiments de plus de 500 m²

Les centrales au sol : une reprise à surveiller

Le segment des grandes installations (supérieures à 1 MW) remonte la pente avec 614 MW raccordés au 4ème trimestre 2024. Un chiffre en nette progression qui montre que les centrales solaires au sol retrouvent du dynamisme après plusieurs trimestres en demi-teinte.

Cependant, la filière reste vigilante face à la proposition de loi du député Pascal Lecamp, actuellement en discussion à l’Assemblée nationale, qui pourrait freiner le développement de ces projets. Clairement, c’est un segment à surveiller de près dans les mois qui viennent !

Le recyclage des panneaux solaires devient d’ailleurs un enjeu de plus en plus important avec la montée en puissance de ces installations à grande échelle.

Prix des panneaux photovoltaïques en 2025 : légère tension sur les marchés

Tu comptes investir dans le solaire cette année ? Alors il faut que tu saches que les prix sont légèrement repartis à la hausse en ce début 2025. Après une période de relative stabilité, on observe une augmentation d’environ 3% sur le prix moyen du watt-crête des modules photovoltaïques depuis mars.

Cette hausse modérée touche aussi bien le marché de détail que le marché spot (où s’échangent les panneaux entre professionnels). Mais pas de panique ! On reste très loin des pics de prix qu’on a pu connaître pendant la crise sanitaire.

Plusieurs facteurs expliquent cette petite tension sur les marchés :

  • Une forte demande en Chine, où une réforme réglementaire majeure accélère les projets d’installation
  • Des retards de livraison chez certains fabricants qui poussent les acheteurs vers le marché spot
  • Une raréfaction de l’offre face à une demande mondiale qui continue d’augmenter
  • Une pression particulière sur les modules les plus puissants, très recherchés

Bonne nouvelle cependant : les prix des onduleurs et des systèmes de stockage restent stables. Et surtout, le coût global des installations photovoltaïques demeure très compétitif, soutenu par une demande encore modérée et des capacités d’installation disponibles.

Les défis et perspectives du marché photovoltaïque français

Le marché photovoltaïque français bat des records, c’est vrai, mais il fait face à plusieurs défis qui pourraient freiner sa croissance dans les années à venir. Analysons ensemble les points d’attention et les opportunités.

Des segments fragilisés par les évolutions réglementaires

Deux segments majeurs sont particulièrement à surveiller :

  • Les toitures de 100 à 500 kW, touchées par la suppression du guichet tarifaire
  • Les centrales solaires au sol, potentiellement affectées par la proposition de loi actuellement à l’étude

Ces évolutions réglementaires créent de l’incertitude dans la filière, alors même que ces segments sont essentiels pour atteindre les objectifs ambitieux de la France en matière d’énergies renouvelables.

Comme le souligne Enerplan (le syndicat des professionnels du solaire), la dynamique actuelle pourrait être fragilisée par ces changements, notamment la réforme des tarifs pour les installations de moins de 500 kWc. On devrait voir les premiers effets de ces mesures en fin d’année 2025.

Une file d’attente qui s’allonge

La file d’attente sur le réseau de distribution continue de croître, avec un stock de projets atteignant maintenant 25,35 GW ! C’est énorme, plus que la totalité de la puissance déjà installée. Ça montre le dynamisme du secteur, mais ça soulève aussi des questions sur la capacité du réseau à absorber tous ces nouveaux projets.

Enedis et RTE sont à pied d’œuvre pour adapter leurs infrastructures, mais les délais de raccordement restent un sujet de préoccupation pour de nombreux développeurs.

L’autoconsommation, moteur de la croissance

L’autoconsommation (totale ou partielle) continue sa progression, malgré un léger tassement au dernier trimestre 2024. Ce modèle, qui permet de consommer directement l’électricité produite, séduit de plus en plus de Français, aussi bien particuliers qu’entreprises.

Les évolutions réglementaires en France, comme dans d’autres pays européens, visent d’ailleurs à favoriser cette autoconsommation, à limiter les surplus injectés sur le réseau et à aligner progressivement les tarifs de rachat sur les prix du marché.

L’énergie éolienne, autre pilier des énergies renouvelables, connaît des dynamiques différentes mais tout aussi intéressantes à observer en parallèle du photovoltaïque.

Où se situe la France par rapport à ses voisins européens ?

Tu te demandes comment la France se positionne face à ses voisins européens en matière de photovoltaïque ? Pour être honnête, on n’est pas vraiment les premiers de la classe, mais on progresse à vitesse grand V !

En termes de part des logements équipés de panneaux solaires, la France affiche un taux inférieur à 3%, bien loin des champions européens comme les Pays-Bas, la Belgique ou l’Allemagne qui dépassent allègrement les 10%.

Mais la bonne nouvelle, c’est que les investissements dans les énergies renouvelables explosent en Europe, et la France n’est pas en reste ! L’étude de Colombus Consulting montre que le secteur fait preuve d’une résilience remarquable malgré les crises récentes.

À l’échelle européenne, l’investissement dans les énergies renouvelables dépasse désormais celui des énergies fossiles, entraînant une baisse de la production thermique et une part croissante d’énergie renouvelable. Et en 2022, l’éolien et le solaire ont généré plus d’électricité que le gaz ou le charbon en Europe !

Adrien Evrard, consultant en énergie chez Colombus Consulting, note d’ailleurs que ‘les entreprises ayant misé sur les énergies renouvelables ont mieux résisté aux instabilités‘, soulignant l’importance pour le secteur de s’adapter aux nouvelles dynamiques de marché pour rester compétitif.

Des objectifs ambitieux pour la France

La France s’est fixé des objectifs ambitieux en matière de développement du photovoltaïque, avec une volonté d’accélérer le déploiement pour atteindre 100 GW de capacité installée d’ici 2050. On est encore loin du compte avec nos 23,5 GW actuels, mais la dynamique est clairement à l’accélération.

La loi d’accélération des énergies renouvelables, adoptée en 2023, impose notamment des obligations de solarisation pour les bâtiments de plus de 500 m² et les parkings de plus de 1500 m², ce qui devrait soutenir la croissance du marché dans les années à venir.

Et si c’est un peu la course contre la montre, c’est parce que nos voisins ne nous attendent pas ! La Chine, par exemple, a installé presque autant de panneaux solaires en une seule année que l’Europe toute entière en 30 ans… Ça donne le vertige, non ?

FAQ : Tout ce que tu veux savoir sur le marché photovoltaïque

Quelle est l’évolution du marché des panneaux solaires en 2023-2024 ?

Le marché photovoltaïque français a connu une croissance spectaculaire en 2024, avec près de 5 GW de nouvelles installations raccordées, contre 3,16 GW en 2023. Ça représente une augmentation de près de 60% ! Cette dynamique est portée principalement par le segment des grandes toitures (100 à 500 kW) et par les centrales solaires au sol de grande puissance.

Qui est le leader du photovoltaïque en France ?

En termes de régions, la Nouvelle-Aquitaine domine clairement avec 25% de la puissance totale installée, suivie par l’Occitanie (20%) et PACA (13%). Côté entreprises, le marché français compte plusieurs acteurs majeurs comme EDF Renouvelables, Engie, Total Energies, mais aussi des pure players comme Urbasolar ou Générale du Solaire.

Est-ce encore rentable d’installer des panneaux photovoltaïques ?

Oui, malgré une légère hausse des prix des modules en 2025, l’installation de panneaux photovoltaïques reste très rentable, surtout en autoconsommation. Avec l’augmentation du prix de l’électricité sur le réseau et la baisse des coûts d’installation, les temps de retour sur investissement sont généralement de 7 à 10 ans pour un particulier, et souvent moins pour une entreprise.

Quelle est la part du photovoltaïque dans la production d’électricité française ?

Au 4ème trimestre 2024, la part de l’électricité photovoltaïque dans la consommation brute d’électricité a atteint 4,9%. Sur l’ensemble de l’année 2024, cette part est estimée à environ 4%. C’est encore modeste par rapport au nucléaire ou à l’hydraulique, mais cette part progresse régulièrement chaque année.

Combien de panneaux photovoltaïques faut-il pour produire 3 000 kWh par an ?

Pour produire 3 000 kWh par an (consommation moyenne d’un foyer hors chauffage), il faut généralement une installation de 3 kWc, soit environ 8 à 10 panneaux standards de 375-400 Wc chacun. Cette installation occupe une surface d’environ 15-20 m² sur un toit bien orienté au sud.

Quelle production photovoltaïque peut-on espérer par m² ?

En France, selon la région, un m² de panneaux solaires produit entre 150 et 220 kWh par an. Dans le sud, on peut atteindre des rendements supérieurs, alors que dans le nord, ils sont légèrement inférieurs. Pour un panneau standard d’environ 1,7 m², cela représente entre 255 et 375 kWh par an et par panneau.

Le marché du photovoltaïque va-t-il continuer à croître en 2025 ?

Tous les indicateurs sont au vert pour 2025, avec une file d’attente de plus de 25 GW de projets en développement. Cependant, les récentes évolutions réglementaires, notamment la réforme des tarifs pour les installations de moins de 500 kWc, pourraient tempérer cette croissance. Les premiers effets de ces mesures seront visibles en fin d’année 2025.